Le Bioparc s’engage pour la recherche sur le Crocodile sacré

Depuis début janvier 2020, Nelly, étudiante en master à l’Université de Lausanne, scrute en détails trois jeunes crocodiles sacrés hébergés dans un tout nouvel espace au Bioparc. Objectif : décrire les différences morphologiques et comportementales entre le Crocodile sacré et son cousin, le Crocodile du Nil. L’enjeu est de taille car il est encore impossible à l’heure actuelle de différencier les deux espèces autrement que via des analyses génétiques, pas toujours aisées et couteuses. Ainsi, le Crocodile sacré, bien qu’éloigné génétiquement du Crocodile du Nil, est confondu avec ce dernier et ne bénéficie à l’heure actuelle d’aucun statut officiel au sein de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). Or l’enjeu est de taille : le Crocodile sacré, avec seulement un petit millier d’individus, est fortement menacé. Nelly cherche donc à établir un cadre permettant de distinguer, sur des critères physiques et comportementaux, les deux espèces sans avoir recours à des analyses génétiques pour offrir un statut officiel à l’espèce et participer ainsi activement à sa sauvegarde.

 

Cette étude scientifique unique et avant-gardiste réunit cinq partenaires clés dans le domaine de la recherche et de la conservation : le Bioparc Genève, l’aquarium-vivarium Aquatis, le Museum d’Histoire Naturelle de Genève, l’Université de Lausanne et laboratoire LENE de l’Université de Genève.